Faire le grand saut de l’entrepreneuriat peut apparaître comme une évidence pour certains mais ce n’est pourtant jamais simple pour personne. Qu’on décide de changer de vie après une/des expériences en salariat ou qu’on choisit directement de mener un début de carrière en tant qu’indépendant, il n’est jamais facile de se lancer à son compte ! On se retrouve à gérer une entreprise, à endosser des responsabilités, à ne compter que sur soi-même, bref, à voler de ses propres ailes sans filet de sécurité, parfois, souvent même…
Ainsi, il est primordial de bien s’échauffer et préparer son lancement ! Même si je vous l’accorde, on ne sera jamais prêt à 100% et parfois la réalité du terrain nous rattrape mais il est toujours bon d’anticiper. Aujourd’hui, je vous partage donc au-travers de cet article, 5 éléments qui, avec le recul, sont essentiels et très utiles pour accompagner votre grand saut !
1. Savoir que ça va aller et qu’il faut être patient !
Et oui, être entrepreneur c’est un défi quotidien mais c’est aussi une magnifique expérience. Quand on se lance, on a souvent tendance à être dubitatif quant à l’avenir, à ne pas savoir ce qui nous attend dans 3 mois, dans 1 an. On se pose souvent la question : “combien va-t-on avoir de clients d’ici la fin de l’année ?” “Quel chiffre d’affaires va-t-on réaliser ce mois-ci?”. Autant de questions qui peuvent stimuler mais aussi parfois polluer l’esprit.
En effet, l’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille mais comme rien dans la vie finalement. Il faut toujours garder en tête qu’être entrepreneur c’est avoir et faire preuve d’une vraie force de caractère. Ainsi, même si au final l’aventure ne se déroule pas comme convenue, vous allez rebondir et ça va aller.
Soyez patient. On ne court pas un marathon avec seulement 1 entraînement à son actif. C’est pareil avec l’entrepreneuriat. Les choses risquent de prendre du temps, de se décanter doucement et sûrement pas au moment où vous vous y attendez mais rassurez-vous, c’est souvent le même cas de figure pour tout le monde ! Alors prenez votre mal en patience, rappelez-vous pourquoi vous vous êtes lancés et continuez de planter des graines de manière récurrente !
Certaines vont éclore, d’autres non, mais si je peux vous donner un conseil ; ne jamais s’arrêter de planter des graines, continuez d’en semer de manière régulière !
2. Savoir que la meilleure manière de bien vivre son freelancing, c’est de ne pas le vivre seul !
Pourquoi en France, le moment du repas est souvent attendu comme le messie ? Parce que ce sont des moments conviviaux, des moments de partage (et oui aussi parce qu’on a du bon fromage 😂). Faire quelque chose et le partager avec d’autres a souvent une meilleure saveur. Quand on se lance en tant qu’indépendant, il est possible qu’on se retrouve rapidement isolé·e, seul·e à notre bureau, seul·e face à nos choix. Cette autonomie, cette indépendance, c’est aussi ce qu’on recherche quand on se lance. Toutefois, il ne faut pas tomber dans le piège de la solitude. Beaucoup d’indépendants ressentent ce sentiment après quelques mois, années à leur compte. Ils se mettent donc à le recherche de collaborations, “de collègues”, d’intelligence collective.
Plusieurs possibilités existent aujourd’hui pour pallier à cette solitude :
-> Les tiers-lieux comme les coworkings. Ces espaces sont des lieux de vie et de rencontres. Des entrepreneurs ou parfois même des entreprises et leurs équipes s’y installent pour y chercher de la convivialité, des échanges mais aussi une manière de s’évader de leur domicile principal que certains ont transformé en bureau.
-> Les réseaux networkings, les associations ou encore les collectifs qui regroupent des indépendants qui partagent très souvent les mêmes valeurs, des métiers similaires ou complémentaires.
C’est le cas par exemple de l’entreprise collective La Collab, qui existe depuis 2015 et qui est aujourd’hui présente dans 5 grandes villes en France (Toulouse, Paris, Nantes, Lyon & Marseille) fédérant plus de 180 experts indépendants qualifiés en mission et plus de 1 200 experts référencés.
Les collectifs sont, selon moi, en quelque sorte une safe place. On retrouve des personnes qui partagent les mêmes problématiques que nous, qui ont vécu des expériences similaires et qui deviennent avec le temps des collaborateurs, des amis. On s’entraide et grâce à l’intelligence collective, on permet à chaque entrepreneur dans le besoin de trouver de l’aide, de l’écoute et une meilleure gestion des situations. Seul(e) on va plus vite, ensemble on va plus loin.
3. Savoir qu’il est primordial de travailler sur son positionnement, son offre principale
Quand je me lance, est-ce qu’il faut que je me spécialise ? C’est une question que l’on me pose souvent, si ce n’est pas à chaque fois que j’échange avec un néo-freelance. J’ai tendance à répondre que la priorité c’est de proposer une/des offres, travailler un positionnement qui vous correspond, dans lequel vous êtes à l’aise. En effet, c’est primordial d’être aligné avec son positionnement, son discours sinon, vous aurez du mal à vous vendre, à vendre vos offres.
Toutefois, il est vrai que de se “nicher”, de mettre le doigt sur sa spécialité et de bien la verbaliser et en faire un offre dédiée et tout un branding autour, vous aidera dans plusieurs aspects :
- Vos futurs clients auront tendance à vous identifier et comprendre plus facilement ce que vous faites et donc in fine votre valeur ajoutée pour eux. Logiquement, si vous êtes spécialisé dans un domaine, vous simplifiez la vie à vos clients qui vous assimilent à cette expertise.
- Vous limitez la concurrence. Pour certaines spécialités, qu’on appelle “de niche”, vous bénéficierez d’une concurrence moins accrue.
- Vous pourrez vous vendre plus cher. Souvent, les profils spécialisés sont des experts dans leur domaine. Ainsi, qui dit expertise dit qu’on peut justifier d’un prix plus élevé.
4. Savoir qu’en tant qu’indépendant, nous avons aussi le droit à la formation
Quand on est indépendant, il est primordial de se former, d’être constamment à “la page” des nouveaux outils, nouvelles tendances… C’est bénéfique pour plusieurs raisons :
- La montée en compétences techniques ou autres (soft skills par exemple),
- Se challenger, se rassurer,
- Prendre une bouffée d’oxygène pour sortir la tête de l’eau de l’opérationnel, de la production.
En plus des nouvelles compétences acquises pendant les formations, on se sent souvent plus à l’aise, mieux dans ses baskets et donc on arrive in fine à mieux vendre ses accompagnements à nos clients. Bref, la formation est bénéfique en tout point.
Les indépendants ont le droit à un budget formation grâce au FAF (Fonds d’Assurance Formation) auprès duquel ils cotisent .Ces FAF sont les équivalents des OPCO (Opérateurs de Compétences) dans les entreprises. Pour les indépendants, ils sont généralement au nombre de deux : l’AGEFICE ou le FIFPL.
Quand on se lance, on peut aussi se faire accompagner avec une formation d’aide à la gestion et au lancement de son activité. Avec Digi Atlas, et notamment la formation “Devenir freelance et trouver des missions”, vous pourrez suivre un programme de formation très complet qui a aidé des centaines d’indépendants !
Se concentrer sur les actions à forte valeur ajoutée et surtout décomplexer, personne n’est parfait !
Quand on est entrepreneur, on a souvent plusieurs casquettes, comme par exemple celles :
- D’être son propre patron donc gérant de son entreprise
- D’être un peu, voire beaucoup DRH si on recrute et gère une équipe
- D’être un peu commercial car il faut bien se vendre ou vendre son produit/service et qui mieux que le fondateur pour le faire ?…
Ainsi, on ne peut pas être partout à la fois ! Alors, il est primordial, quand vous vous lancez de mener la réflexion suivante : quelle est votre vraie valeur ajoutée ? Quelles sont les tâches que vous faîtes très bien et sur lesquelles il est pertinent et stratégique d’effectuer par vos propres moyens ? A l’inverse, quelles sont les missions, les points sur lesquels vous vous sentez limité et vous pensez qu’ils seront mieux fait par un autre ?
Votre mot d’ordre doit être la prioritisation ! Comme le préconise Mathilde de l’entreprise collective d’experts indépendants La Collab :” Concentrez-vous sur les 20% d’actions qui vous apportent 80% de résultats et éviter de penser que plus on en fait plus on est productifs”.
Une ancienne cliente à moi parlait aussi de “tâche à 1 millions d’euros”. C’est exactement cela. Identifiez les actions qui vous garantissent un bon retour sur investissement soit parce qu’elles sont naturelles chez vous à effectuer, soit parce qu’elles vous stimulent et vous apportent quelque chose en plus, soit parce que leur rapport temps passé versus bénéfices récoltés est conséquent.
Et j’aimerai clôturer cet article en citant Bruno Gaspar, Conseiller pédagogique chez Digi Atlas : « Personne n’est parfait” et les erreurs surviennent même aux meilleurs. On fait, on tombe, on se relève, on apprend, on tombe moins, on retombe, on re-apprend, bref vous connaissez le refrain. Comme le dit Bruno “on demande à un freelance d’être parfait et c’est parfois limite anxiogène de se dire qu’on doit être parfait. Alors que quand vous accompagnez un client sur une mission, tout ne dépend pas que du freelance. La mission et comment elle se passe dépend aussi du client et de son investissement”.
Alors lancez-vous, l’entrepreneuriat est une aventure magnifique et tellement enrichissante. Mais préparez-vous car ce n’est pas de tout repos et que sans échauffement adapté, on a plus de chance de tomber ou de ne pas atteindre l’objectif souhaité !
Rédactrice : Claire Marc, cheffe de projet marketing/communication digital 360, intervenante professionnelle en écoles et co-fondatrice de La Collab Marseille.
