Missions freelance : faut-il dire oui aux missions sous-payées au début ?

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Illustration d'un homme en freelance avec un bureau et un carton, pour illustrer l'article de blog rédigé par Digi Atlas sur le sujet : Faut il dire oui aux missions freelance sous payées au début

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Se lancer en freelance, c’est excitant. On rêve de projets passionnants, de clients qui nous font confiance et d’une rémunération à la hauteur de nos compétences. Mais la réalité, au début, est parfois différente : les premières propositions ressemblent souvent à des missions freelance sous-payées.

Et là, la question se pose : faut-il accepter “pour se lancer” ou dire non tout de suite ? Beaucoup hésitent. 

D’un côté, cela permet d’avoir ses premiers contrats, d’étoffer un portfolio et de se rassurer. De l’autre, on prend le risque de se brader et de s’enfermer dans une spirale compliquée à inverser.

Alors, comment savoir si une mission mal rémunérée est une opportunité ou un piège ? Dans cet article, on décrypte les raisons qui poussent à dire oui, les risques à ne pas négliger, et comment fixer ses limites dès le départ.

Pourquoi les missions freelance sous-payées séduisent au début

Quand on débute, chaque nouvelle mission ressemble à une victoire. Décrocher ses premiers clients est souvent vécu comme une urgence : il faut vite prouver que l’on est capable de travailler en indépendant·e. 

Et au final, on a tendance à accepter des tarifs très bas juste pour “avoir quelque chose à montrer” et rassurer ses proches… mais aussi soi-même.

Il y a aussi la peur de dire non. Refuser une proposition, surtout quand on a peu d’opportunités, donne l’impression de “fermer une porte” pour de bon. Beaucoup de freelances se disent : “Si je dis non, le client ira voir ailleurs, et je n’aurai rien.” Cette crainte pousse à accepter des conditions bien en dessous de la valeur réelle de son travail.

Sans oublier la volonté d’accumuler rapidement de l’expérience. Les missions mal payées sont parfois perçues comme une étape “inévitable” pour remplir un portfolio. On se dit qu’un tarif bas, c’est temporaire, et que l’important, c’est de pouvoir montrer de vrais projets à ses futurs clients.

À cela s’ajoute parfois une forme de syndrome de l’imposteur. Beaucoup de jeunes freelances doutent de leurs compétences et pensent ne pas mériter plus. Ou encore la peur du vide. Dire oui permet de “remplir son agenda” et de se donner l’impression d’avancer, même si la rémunération ne suit pas.

Mais ce choix, s’il peut sembler utile sur le moment, n’est pas sans conséquences.

Pour y voir plus clair et demander des conseils autour de vous, vous devez bien vous entourer dès vos débuts.

Les risques de dire oui trop souvent aux missions freelance sous-payées

Difficile d’augmenter ses tarifs après coup

Quand un·e client·e vous a connu à un tarif très bas, il est rarement prêt à payer le double ou le triple quelques mois plus tard. Vous risquez de rester enfermé·e dans une grille tarifaire trop faible, simplement parce que vous avez accepté de commencer trop bas. Vos premiers tarifs créent un référentiel qui peut vous suivre longtemps.

Une perte de temps sur des projets peu valorisants

Les missions sous-payées demandent autant d’efforts qu’une mission bien rémunérée… mais pour un gain bien moindre. À force, cela vous empêche d’investir du temps sur des projets plus intéressants, mieux payés ou plus stratégiques. En fait, vous travaillez beaucoup, mais vos revenus n’évoluent pas vraiment.

L’impact psychologique

Accepter régulièrement d’être payé·e en dessous de votre valeur peut finir par entamer votre confiance. Vous risquez de vous habituer à l’idée que “vos compétences valent peu”, ce qui alimente le syndrome de l’imposteur

Pour vous aider à fixer vos tarifs : nos meilleurs conseils 

Pour augmenter vos tarifs sans crisper vos clients notre article sur le sujet

Les cas où accepter une mission freelance mal payée peut avoir du sens

Dans certains cas bien précis, les missions moins bien payées peuvent avoir une vraie utilité… à condition de les accepter avec lucidité.

Construire un portfolio

Au tout début, quand on n’a aucune référence à montrer, une mission peu rémunérée peut servir de tremplin. Avoir quelques projets à afficher sur son site ou son profil LinkedIn permet de rassurer les futurs clients et de montrer que vous avez déjà travaillé “dans la vraie vie”.

Accéder à un réseau stratégique

Il arrive que derrière une mission mal payée se cache une opportunité plus large : une porte d’entrée dans un secteur que vous visez, la possibilité de travailler sur un projet à forte visibilité… Dans ce cas, la rémunération immédiate est faible, mais le retour sur investissement peut se jouer sur le long terme.

Accepter un projet passion

Certaines missions font sens, même si elles rapportent peu. Travailler pour une cause qui vous tient à cœur, ou sur un projet qui vous permettra d’apprendre une nouvelle compétence, peut compenser le manque financier. Ces expériences nourrissent votre motivation et peuvent servir de leviers personnels et professionnels.

Attention toutefois : ces exceptions doivent rester ponctuelles et réfléchies

Comment fixer ses limites et valoriser ses missions freelance

Accepter ou refuser une mission freelance, c’est une décision qui peut impacter la suite de votre parcours. 

Pour éviter de tomber dans le piège des tarifs trop bas, vous devez définir dès le départ vos limites

La première étape consiste à établir un tarif plancher : un montant en dessous duquel vous ne travaillerez jamais, peu importe les arguments du client. Ce seuil doit couvrir vos charges, votre temps et vous assurer un revenu décent.

Ensuite, vous devez savoir poser un cadre. Expliquez (sans vous justifier) la valeur de votre travail, détaillez ce qui est inclus dans vos prestations, et n’hésitez pas à rappeler les bénéfices que le client en retire. Un client sérieux comprend que derrière un prix se cachent des compétences, du temps et une vraie expertise.

Construire ces bases, c’est accepter que toutes les propositions ne se valent pas. Certaines peuvent être stratégiques, d’autres ne feront que vous faire perdre du temps. 

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