Quand on décide (enfin !) de se lancer en tant que thérapeute, et donc de devenir indépendant·e, bien des questions nous viennent en tête. Un peu comme pour toute entreprise, mais avec les spécificités des praticien·nes du bien-être : vais-je mener mon activité à domicile ou au sein d’un cabinet ? Comment vais-je trouver ma clientèle et où vais-je parler de mon offre ? Comment m’assurer que mon activité de thérapeute soit viable et pérenne ?
Eh bien nous allons vous donner des clés pour développer votre activité, et remplir une étape incontournable pour les professions libérales : vous faire connaître. Pour cela, il va falloir revêtir votre cape d’entrepreneur·e quelques instants et vous intéresser au marketing digital (qui réserve de belles surprises aux personnes qui apprennent à le manier comme il le faut). Rassurez-vous, cela peut être très simple : c’est parti !
Étape 1 : définir clairement votre cible
Définir sa cible est une étape qui peut déjà paraître complexe quand notre objectif premier, en tant que thérapeute, est d’apporter une aide aux personnes qui en ont besoin. On aurait tendance à dire “ma cible, c’est un peu tout le monde”, ce qui serait une erreur. Parce qu’avoir une cible précise, ça permet de construire une stratégie de communication et de marketing pertinente, d’adresser les bons messages aux bonnes personnes et in fine d’assurer une belle compatibilité avec vos patient·es.
Alors pour vous aider à savoir qui est cette cible, la clientèle qui va correspondre à votre approche du métier, vous pouvez commencer par nommer ce qui vous parle, à vous. Pour définir les piliers de votre approche en tant que thérapeute.
Une démarche d’accompagnement de groupe ? Un lien particulier aux énergies, à la nature, ou peut-être à certaines questions sociétales ? Des pratiques spécifiques (techniques, courants de pensée, etc.) ? Une spécialisation dans le monde professionnel, les relations parent/enfant ou la volonté d’accompagner uniquement un groupe précis de la population (les adolescent·es par exemple) ?
Définir ce que va être précisément votre activité et votre positionnement va vous permettre d’identifier votre cible, puis de révéler les grands thèmes sur lesquels concentrer votre discours (thèmes auxquels votre future clientèle répondra). Cela va être particulièrement utile pour l’étape numéro 2.
Étape 2 : être présent·e sur Google
La visibilité de votre activité de thérapeute sur Google peut prendre deux formes (complémentaires !) : celle d’un site web bien référencé ainsi que celle d’une fiche Google My Business bien renseignée. Creusons les deux approches.
Du côté du site internet, il est devenu un essentiel pour toute entreprise : le secteur du bien-être et de la santé n’y échappe pas. Il appuie votre expertise, il vous permet de vous exprimer sur votre travail et votre approche de la thérapie, et donc de parler directement à votre audience cible (en reprenant ses propres termes). Votre site web, vous pouvez le faire faire par un·e professionnel·le, ou vous pouvez apprendre à créer et à gérer un site WordPress de votre côté. Dans les deux cas, une attention particulière doit être portée sur son référencement naturel (aussi appelé SEO) pour vous assurer que votre site apparaisse dans les premiers résultats lors de certaines requêtes (“psy lille”, “thérapie pour ado”, “thérapeute burn out” pour donner des exemples). Pour booster ce référencement, développer une partie “blog” où publier des articles sur votre cœur de métier est un super plus !
Concernant la page Google My Business, elle vous permet notamment d’apparaître sur Google Maps, lorsque l’on recherche la catégorie de métier qui vous concerne. Ainsi, une personne cherchant un·e thérapeute à Strasbourg tombera automatiquement sur votre profil et vos contacts via la carte, si vous vous référencez comme tel·le auprès de Google (et l’inscription est très simple !). Car oui, la localisation peut être un vrai moteur de vente. Tout comme le sont les avis publiés en ligne : n’hésitez pas (dès vos premières consultations) à demander à vos patient·es de partager leurs ressentis sur votre accompagnement, pour mettre en confiance vos prospects et les encourager à prendre contact avec vous.
Étape 3 : les réseaux sociaux comme vitrine de votre activité de thérapeute
On en a conscience : les réseaux sociaux peuvent faire peur. On ne sait pas trop quoi y dire, on a l’impression qu’on va y passer bien trop de temps, et qu’on n’aura pas de résultats. Toutefois, ils sont de super outils pour gagner en visibilité et en notoriété, ainsi que pour asseoir publiquement son expertise.
Cela peut se faire par exemple sur Instagram, où vous pouvez présenter votre accompagnement et vous différencier de votre concurrence par le personal branding : en parlant de vos expériences, de vos intérêts et de vos valeurs. Et ce sur des formats variés : des Réels (de courtes vidéos dynamiques), des stories (du contenu éphémère dédié à votre communauté), des carrousels (des présentations qui laissent la place au texte). À vous de créer le contenu qui vous ressemble. Car, on vous l’assure, il est possible de communiquer de manière humaine, sans mettre de côté votre unicité.
Vous pouvez également rejoindre des groupes Facebook, où se retrouvent des communautés soudées et engagées, et potentiellement déjà séduites par votre activité. En général, ces groupes s’organisent autour d’une localisation ou d’un domaine/sujet particulier. Il ne vous reste qu’à trouver ceux qui vous correspondent et à vous y présenter !
Enfin, la plateforme sociale professionnelle LinkedIn peut être intéressante pour déployer votre communication et élargir votre réseau. C’est l’espace idéal pour partager votre parcours, votre quotidien d’indépendant·e dans le domaine du bien-être, vos retours d’expérience et tous les éléments qui font ou prouvent votre expertise.
Étape 4 : participer à des soirées réseau
Les métiers du bien-être et du social globalement se basent sur la rencontre et l’entraide, et c’est exactement ce que peuvent vous apporter les soirées réseau.
Alors renseignez-vous sur les collectifs et réseaux de thérapeutes qui existent déjà autour de vous, dans votre ville, dans votre département, votre région. Approchez-les et adhérez pour vous faire connaître de vos pairs (qui peuvent être, ne l’oublions pas, des prescripteurs et prescriptrices pour votre activité).
Autre approche : soyez à l’origine d’un rassemblement, d’un groupe, d’un événement ou encore d’une conférence spécialisée, où vous invitez vos comparses et vous placez comme figure active dans votre domaine. Un moment réseau et un coup de lumière sur votre activité d’indépendant·e qu’il ne faudra pas hésiter à mettre en avant sur vos réseaux sociaux bien sûr !
Enfin, et pas des moindres, parlez de votre activité de thérapeute autour de vous, à votre réseau existant. Vos proches, votre famille, les commerçant·es que vous côtoyez depuis des années, vos ancien·nes collègues : souvent, ces personnes vous estiment, vous apprécient et vont vous aider à faire connaître votre offre d’accompagnement en vous recommandant. Après tout, l’outil de communication le plus efficace est et restera toujours le bouche-à-oreille enthousiaste.
Toutes ces techniques et étapes se complètent donc et vont vous permettre de rencontrer de nouvelles personnes, de parler des caractéristiques de votre métier ainsi que de ce que vous pouvez apporter aux autres de façon pertinente et efficace. C’est, certes, un travail de longue haleine qui demande de se former (on peut vous aider à comprendre et maîtriser le marketing digital si vous le souhaitez) mais c’est également une démarche très importante pour développer et pérenniser votre activité de thérapeute, dans un domaine déjà très concurrentiel. Jouer la carte de la présence en ligne, c’est optimiser les chances d’attirer la clientèle qui nous ressemble, et de lui apporter une aide personnalisée, qui lui convient vraiment.