Qu’est-ce qu’un·e freelance ? Définition, Statut, TJM

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Qu’est-ce qu’un·e freelance ? Définition, Statut, TJM

Sommaire

Vous vous demandez ce qu’est la définition d’un·e freelance ? La France compte 4,3 millions* de travailleur·euse·s indépendant·e·s sur 30,6 millions** d’actif·ve·s, et ce chiffre demeure en constante progression. Cette augmentation montre l’attrait croissant pour le freelancing. 

De plus, les entreprises, face à une pénurie de salarié·e·s, sont séduites par ce mode de collaboration. Cela leur octroie d’intégrer rapidement des expert·e·s opérationnel·le·s et flexibles. Mais qu’est-ce qu’un·e freelance exactement ? Découvrez les aspects du travail en freelance, sa définition, ses statuts et les tarifs journaliers moyens (TJM).

La définition du·de la freelance

Par définition, un·e freelance est un·e travailleur·euse indépendant·e qui propose ses services à des clients de manière autonome, sans être lié·e par un contrat de travail à long terme avec un employeur unique.

Travailler en toute indépendance

Un·e travailleur·euse indépendant·e (TI) exerce une activité économique en toute autonomie, sélectionne ses client·e·s, détermine ses tarifs et organise son temps de travail. Aucun lien de subordination ne doit exister entre le·la demandeur·euse et le·la prestataire. Les agriculteur·rice·s, commerçant·e·s, professionnel·le·s libéraux·ales et artisan·e·s sont reconnus comme des TI.

Cette indépendance donne l’opportunité aux freelances de choisir leurs missions, de gérer leur emploi du temps et de travailler de n’importe où.

Bon à savoir :

Les freelances exercent dans divers domaines comme le graphisme, l’écriture, le développement web, le marketing digital, etc.

La différence avec les salarié·e·s

Contrairement aux salarié·e·s, les freelances ne bénéficient pas des avantages sociaux offerts par les entreprises, comme la sécurité de l’emploi, les congés payés ou l’assurance maladie. Cependant, ils·elles jouissent d’une plus grande flexibilité et peuvent potentiellement gagner plus en fonction de leurs compétences et de la demande du marché.

Bon à savoir :

Les freelances doivent souscrire à des assurances spécifiques pour se protéger contre les imprévus liés à leur activité !

Le statut du·de la freelance

Les microentrepreneur·euse·s dominent le paysage des travailleur·euse·s indépendant·e·s : focus.

Qui sont les travailleurs indépendants ?

On distingue deux catégories de TI : 

  1. Les non-salarié·e·s (comme les gérant·e·s de microentreprises, les associé·e·s de SNC, les EURL).
  2. Les assimilé·e·s salarié·e·s (PDG de SAS, présidents de SASU, etc.). 

Force est de constater que la majorité des freelances cherchent l’indépendance, la flexibilité et l’évasion des hiérarchies rigides. 

Micro-entrepreneur·euse : le choix le plus courant

En France, le statut de micro-entrepreneur·euse est très populaire parmi les freelances. Créé en 2008, le régime d’autoentreprise a fusionné avec celui de la microentreprise en 2016, terme actuellement utilisé. 

En 2022, l’Urssaf comptait 2,4 millions de microentrepreneur·euse·s administrativement actif·ve·s contre 1,9 million de TI classiques. Ce régime, apprécié pour sa simplicité et son accessibilité, permet aux ex-salarié·e·s et futur·e·s entrepreneur·euse·s de tester facilement un projet.

Le régime micro-social simplifié

Ce statut facilite les démarches administratives et fiscales, car il fonctionne avec un régime micro-social simplifié :

  • Avantages : clarté administrative et cotisations sociales proportionnelles au chiffre d’affaires ;
  • Inconvénients : plafond de chiffre d’affaires annuel à ne pas dépasser (77 700 € pour les prestations de services en 2024).

Autres statuts possibles de freelance

Prenez le temps de bien choisir votre forme juridique si vous souhaitez devenir freelance ! Pour cela, vous devez avoir une idée précise de votre activité et effectuer des projections. Chaque statut juridique a ses spécificités : charges, plafond de chiffre d’affaires, capital, régime social… Anticipez les conséquences et vos besoins. 

Interrogez-vous : quel chiffre d’affaires prévoyez-vous pour la première année ? Voulez-vous vous associer ou embaucher ? Avez-vous un patrimoine à protéger ou des projets de prêt ? Exercez-vous une autre activité en parallèle ? 

En tant que freelance, vous pouvez choisir le statut le plus avantageux pour vous et votre activité, tels que :

  • L’EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) ;
  • Ou la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), en fonction de vos besoins et de la nature de votre activité.

À noter :

Le choix du statut juridique doit être fait en fonction des projets à long terme et du volume d’affaires attendu.

Pour aller plus loin : Les aides à demander quand on se lance en freelance : le guide 

Le TJM (Tarif Journalier Moyen)

Pour savoir comment fixer son taux de rémunération en tant que freelance, il est indispensable de comprendre ce qu’est le TJM (Taux Journalier Moyen) et comment il est calculé. 

Calculer son TJM

Le TJM représente le montant moyen qu’un freelance facture pour une journée de travail. Le TJM est un indicateur clé pour les freelances, il se calcule en fonction des dépenses professionnelles, du niveau de vie souhaité et du nombre de jours travaillés par an.

Formule de base :

(Dépenses annuelles + Revenu souhaité) / Nombre de jours travaillés par an.

5 éléments à prendre en compte dans le calcul du TJM

Le TJM est le tarif journalier que vous facturez à vos clients. Il reflète la valeur de votre travail et vos compétences sur le marché. Pour déterminer ce taux, 5 éléments doivent être pris en compte :

  1. Évaluer ses coûts : inclure toutes les charges fixes et variables (loyer, matériel, logiciels, assurances, etc.).
  2. Estimer son salaire souhaité : le revenu net que vous souhaitez percevoir après déduction des charges.
  3. Prendre en compte les jours travaillés : les freelances ne travaillent pas 365 jours par an. Il faut soustraire les weekends, les jours fériés, les congés et les jours non facturables (administration, prospection, etc.) pour obtenir le nombre de jours facturables.
  4. Charges à déduire : les freelances doivent payer diverses charges qui réduisent leur revenu net, telles que les cotisations sociales, les impôts, les frais professionnels, et parfois la TVA. Il est fondamental de prendre en compte ces dépenses pour calculer le gain net réel.
  5. Gain net et salaire : le gain net est ce qui reste après avoir déduit toutes les charges de votre chiffre d’affaires. C’est ce montant qui constitue votre véritable revenu ou salaire. En connaissant votre gain net, vous pouvez ajuster votre TJM pour atteindre le niveau de rémunération souhaité.

Pour fixer votre taux de rémunération en tant que freelance, vous devez déterminer votre TJM en tenant compte de vos charges, de votre salaire souhaité, et du nombre de jours travaillés. C’est une étape incontournable pour assurer la rentabilité et la pérennité de votre activité en freelance.

Exemples de TJM selon les secteur

Les TJM varient considérablement selon les secteurs d’activité et le niveau d’expertise. Voici quelques exemples de TJM moyens :

  • Développement web : 400-600 €/jour
  • Graphisme : 300-500 €/jour
  • Consulting : 600-1 000 €/jour

Pour en savoir plus : 7 erreurs à éviter en tant que freelance débutant.

Quels sont les avantages du freelancing ?

La flexibilité des horaires, la liberté de choisir ses projets, et la possibilité de travailler de n’importe où sont quelques-uns des nombreux avantages du freelancing.

Flexibilité et liberté

L’un des principaux attraits du freelancing est la flexibilité. Les freelances choisissent leurs horaires, leur lieu de travail et les projets sur lesquels ils·elles souhaitent travailler. Cet avantage suggère un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, particulièrement apprécié des freelances.

Potentiel de revenus

En travaillant en freelance, il est possible d’augmenter considérablement ses revenus, surtout si vous détenez des compétences recherchées ! Le freelancing permet également de diversifier ses sources de revenus en effectuant des missions pour plusieurs client·e·s.

Astuce :

La diversification des client·e·s s’avère indispensable afin de réduire les risques financiers associés à la perte d’un·e seul·e client·e.

Quelles sont les difficultés rencontrées par les freelance ?

La gestion de l’instabilité financière, la recherche constante de nouveaux clients, et l’absence de protection sociale sont quelques-unes des principales difficultés rencontrées par les freelances.

La gestion administrative

Le pilotage des aspects administratifs peut être un défi pour les freelances. De la facturation à la gestion des impôts, les freelances doivent être bien organisé·e·s pour éviter les erreurs coûteuses. Utiliser des outils de gestion et des logiciels spécialisés simplifie ces tâches et aide à rester à jour avec les obligations fiscales.

La recherche de client·e·s

Trouver des client·e·s réguliers·ères est inhérent pour maintenir un flux de revenus stable. Les freelances doivent développer des compétences en marketing et en vente pour se promouvoir efficacement.

Tips :

Écoutez des podcasts dédiés au freelancing et découvrez des astuces et des stratégies pour attirer et fidéliser les client·e·s !

Le freelancing déploie une multitude d’avantages, notamment en termes de flexibilité et de potentiel de revenus. Cependant, il présente également des challenges, comme la gestion administrative et la recherche de client·e·s.

Pour vous lancer sereinement et en étant accompagné·e de A à Z, découvrez notre formation Devenir freelance et trouver des missions.

 

Sources :

* URSAFF, année 2022, étude publiée en décembre 2023

** INSEE, nov 2023

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