Préserver sa santé mentale en freelance : comment faire ?

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On parle beaucoup de liberté, de flexibilité, d’indépendance… mais beaucoup moins de ce qu’il y a derrière : la fatigue mentale, la solitude, la pression permanente de devoir “trouver des clients” ou “faire mieux que le mois dernier”. Le freelancing est un modèle incroyable, mais il peut aussi devenir épuisant si on ne fait pas attention. Et c’est là qu’on se demande comment préserver sa santé mentale quand on est seul·e à bord, qu’on gère tout, et qu’on n’a pas de cadre imposé ?

Contrairement à ce qu’on pense, préserver sa santé mentale n’a rien d’un “luxe”. C’est une compétence. Une hygiène de vie professionnelle. Un pilier pour durer dans le temps.

Pourquoi vous devez faire attention à votre santé mentale ?

La face cachée du freelancing : charge mentale, solitude et pression du résultat

Quand on est freelance, on n’a pas seulement “un métier”. On en a dix : commercial, marketeur·euse, comptable, community manager, chef·fe de projet… Cette accumulation crée une charge mentale énorme.

À cela s’ajoute la solitude professionnelle : personne pour valider une décision, rassurer en période de creux, ou rappeler que “c’est normal d’avoir des doutes”. Et puis il y a la pression du résultat : si vous ne travaillez pas, rien n’avance. Pas de salaire assuré. Pas de sécurité.

Pourquoi la santé mentale est la première chose qu’on sacrifie ?

Le problème, c’est que beaucoup de freelances mettent leur santé mentale tout en bas de la liste. On se dit : “Je ferai une pause quand j’aurai fini ce projet.” “Je dormirai ce week-end.” “Je peux tenir encore un peu.” Sauf que ce “un peu” dure des semaines. Puis des mois.

On remet tout sur le dos du timing.

Pourquoi la santé mentale des freelances est plus fragile que celle des salarié·es

Ce n’est pas une question de “force mentale”. C’est une question de conditions de travail.

Un·e freelance évolue dans :

  • un environnement instable (revenus irréguliers),
  • un isolement social,
  • une charge administrative lourde,
  • une pression constante de performance,
  • une absence totale de limites si on ne les pose pas soi-même.

Préserver sa santé mentale : apprendre à poser des limites

Si on devait résumer 80 % des soucis des freelances, ce serait probablement ça : ne pas savoir poser de limites. Pas parce qu’on ne veut pas. Mais parce qu’on a peur : - de perdre un client, - de rater une opportunité, - d’avoir moins de revenus le mois prochain.

Du coup, on dit oui à trop de choses, trop vite, trop souvent. Et c’est exactement comme ça qu’on abîme sa santé mentale sans s’en rendre compte.

Savoir dire non (et arrêter de culpabiliser)

Dire non n’est pas un manque de professionnalisme. C’est un acte d’hygiène mentale.

Le problème, c’est que beaucoup de freelances associent “dire non” à “je vais rater une mission”, ou pire : “on va penser que je ne suis pas assez motivé·e”.

Alors qu’en réalité :

  • dire non vous protège,
  • dire non vous rend plus fiable,
  • dire non vous aide à rester lucide et efficace.

Dire oui à tout, c’est dire non à soi-même. Et c’est tout sauf un moyen de préserver sa santé mentale.

Définir des horaires réalistes

On sous-estime énormément le pouvoir des horaires. Ce n’est pas parce que vous êtes freelance que vous devez répondre à 23h, travailler le dimanche ou être joignable “à tout moment”.

Fixer des horaires, c’est :

  • protéger votre énergie,
  • améliorer votre concentration,
  • éviter la fusion totale entre vie pro et vie perso,
  • réduire le stress diffus qui ne part jamais.

Créer une vraie séparation entre travail et vie perso

Quand on travaille depuis chez soi, tout se mélange. Pour préserver sa santé mentale, il faut recréer des frontières, même symboliques :

  • un espace dédié,
  • un rituel de début/fin de journée,
  • une pause déjeuner hors écran,
  • un moment où l’ordinateur se ferme… et reste fermé.

Préserver sa santé mentale grâce à une meilleure gestion du travail

S’organiser sans s’épuiser : choisir son rythme

Le freelancing donne une liberté immense… que beaucoup utilisent contre eux-mêmes. On regarde ce que font les autres : “Il poste tous les jours, je devrais faire pareil.” “Elle travaille tôt le matin, je devrais m’y mettre aussi.” “Il a 15 clients, je suis en retard.”

Non. Votre rythme n’a pas besoin de ressembler à celui des autres. Il doit ressembler à votre réalité, à votre énergie, à votre vie.

Se créer un rythme soutenable, c’est déjà une manière de préserver sa santé mentale au quotidien.

Éviter la surcharge de missions et repérer les signaux d’alerte

Le piège classique du freelance : accepter une mission… puis deux… puis trois… puis dire oui à celle de trop.

Et les signaux arrivent, doucement :

  • vous perdez patience plus vite,
  • vous avez du mal à vous concentrer,
  • vous procrastinez sur des tâches,
  • vous vous réveillez avec la boule au ventre,
  • vous vous sentez “débordé·e” avant même d’avoir commencé.

Ce ne sont pas des caprices. Ce sont des signaux d’épuisement mental. Les écouter, c’est s’éviter plusieurs mois de fatigue chronique.

Mettre en place des processus qui réduisent la charge mentale

Beaucoup de freelances sous-estiment le pouvoir des systèmes :

  • des templates (factures, devis, propositions),
  • des automatisations pour éviter le travail répétitif,
  • un outil pour centraliser son organisation,
  • un CRM pour ne pas garder tout en tête,
  • un calendrier éditorial pour ne plus “improviser”.

Ces processus ne rendent pas seulement votre travail plus rapide. Ils rendent votre esprit plus léger. Et pour préserver sa santé mentale, c’est probablement ce qu’il y a de plus précieux.

Préserver sa santé mentale en cultivant un environnement sain

Sortir de l’isolement : coworking, rencontres, communautés

Le freelancing peut être très solitaire. Et même si on aime travailler seul·e, rester trop longtemps dans sa bulle finit par étouffer.

Les communautés freelances jouent aussi un rôle énorme :

  • on peut y poser des questions,
  • on y trouve des personnes qui vivent les mêmes choses,
  • on se sent moins seul·e quand ça va moins bien.

Quelques communautés freelance où vous pouvez adhérer : Malt, La Collab, Social Declick.

Trouver un équilibre avec des temps off non négociables

Un freelance qui ne s’arrête jamais, c’est un freelance qui fonce droit vers l’épuisement. Les temps off ne sont pas une récompense, ni un “si j’ai le temps”. Ce sont des moments obligatoires pour préserver sa santé mentale :

  • une journée off dans la semaine minimum,
  • des temps sans notifications,
  • un week-end vraiment déconnecté,
  • des vacances (oui, même si vous êtes indépendant·e).

L’importance d’un entourage qui comprend votre réalité

Le freelancing n’est pas toujours compris par l’entourage : “Tu travailles depuis chez toi, tu peux bien rendre service.” “Tu es à ton compte, tu fais ce que tu veux.” “Tu as le temps, non ?”

Non. Votre temps n’est pas libre : il est simplement flexible.

S’entourer de personnes qui comprennent vos contraintes, ou au moins les respectent, aide énormément à préserver sa santé mentale. L’environnement humain compte autant que l’environnement professionnel.

Préserver sa santé mentale grâce à un rapport plus sain à l’argent et aux clients

Fixer des tarifs justes pour réduire la pression

Quand on se sous-tarife, on pense “ça va m’aider à signer”, mais c’est souvent l’inverse qui se produit. Des tarifs trop bas entraînent :

  • un volume de travail énorme,
  • un manque de reconnaissance,
  • de la frustration,
  • et une pression permanente pour “rattraper” ce qui manque.

C’est une façon de respecter votre énergie mentale.

Choisir les bons clients… et repérer ceux qui abîment la santé mentale

On ne le dit pas assez : tous les clients ne se valent pas. Certains apportent de l’énergie, de la communication fluide, du respect. Et d’autres… apportent l’inverse. Les mauvais clients ne coûtent pas seulement de l’argent : ils coûtent votre santé mentale.

Les signaux d’alerte ?

  • réponses floues,
  • exigences disproportionnées,
  • urgences constantes,
  • micro-management,
  • manque de respect des horaires,
  • négociation agressive.

Un “non” bien placé peut parfois sauver un mois entier de stress.

Gérer les périodes creuses sans paniquer

Le freelancing, c’est cyclique. Il y a des phases pleines et des phases très calmes. La panique arrive quand on pense que les périodes creuses sont un échec personnel, alors qu’elles font partie du modèle économique.

Pour préserver sa santé mentale, il faut :

  • anticiper financièrement,
  • utiliser ces moments pour revoir sa stratégie,
  • se rappeler que le creux n’est pas un jugement, juste un cycle.

Préserver sa santé mentale : quand demander de l’aide ?

C’est probablement la partie la plus importante, et la plus taboue. Demander de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un réflexe de protection. Un réflexe à développer si on veut préserver sa santé mentale sur le long terme.

Repérer les signaux qui doivent alerter

Certaines sensations ne trompent pas :

  • tout devient lourd, même les petites tâches ;
  • vous avez l’impression d’être “sous l’eau” dès le matin ;
  • vous travaillez plus, mais avancez moins ;
  • vous vous sentez irrité·e, saturé·e, vidé·e ;
  • vous perdez l’envie, même pour les projets que vous appréciez.

Ce ne sont pas des “phases”. Ce sont des signaux d’épuisement mental.

Les ignorer, c’est laisser la situation s’aggraver. Les écouter, c’est déjà commencer à reprendre le contrôle.

À qui parler quand ça ne va pas ?

Il existe plusieurs options, chacune avec une fonction différente :

  • un·e proche : pour extérioriser et casser l’isolement ;
  • un·e autre freelance : pour parler à quelqu’un qui comprend vraiment la réalité du terrain ;
  • un·e thérapeute / psychologue : pour aller plus loin, décortiquer, comprendre et alléger la charge mentale ;
  • des groupes de parole ou communautés freelances : pour libérer la pression et s’entourer.

Le simple fait de verbaliser ce qu’on traverse peut déjà calmer 50 % du stress.

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