Tarifs freelance : comment les augmenter sans crisper ses clients ?

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Tarifs freelance : comment les augmenter sans crisper ses clients ?

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Vous avez plus d’expérience, plus de compétences, plus de résultats… mais toujours les mêmes tarifs qu’à vos débuts ? Ce n’est pas très durable.

 Mais on ne va pas se mentir : augmenter ses tarifs, ce n’est pas juste une question de chiffres. C’est aussi (et surtout) un sujet sensible côté client.

Peut-on annoncer une hausse sans créer un malaise, sans devoir trop se justifier, et sans risquer de voir la collaboration s’arrêter net ?
La réponse est oui. À condition de savoir pourquoi on le fait, comment l’expliquer, et à quel moment.

On vous explique tout ça ici.

Pourquoi (et quand) augmenter ses tarifs en tant que freelance

On ne va pas tourner autour du pot : vous n’êtes pas censé·e avoir les mêmes tarifs freelance qu’il y a deux ans.
Si vos compétences ont évolué, que vous avez fait vos preuves, ou que vous travaillez deux fois plus pour un tarif figé… il est temps d’ajuster le curseur.

Un bon indicateur : quand votre agenda est plein, mais que vous sentez que vos revenus plafonnent.
Ou quand vos clients vous disent “c’est top ce que tu fais”, tout en bénéficiant encore de vos anciens prix “de lancement”.

Autres signaux qui ne trompent pas :

  • Vous sous-traitez une partie du travail, mais vos tarifs n’en tiennent pas compte ;

  • Vous passez plus de temps en gestion client que sur la mission elle-même ;

  • Vous voyez que d’autres freelances, avec des services équivalents, facturent beaucoup plus.

Pour vous aider à fixer vos tarifs : le baromètre des tarifs freelance

Le vrai sujet, ce n’est donc pas “Est-ce que j’ai le droit ?”, mais “Comment je le fais proprement ?”
Et ça tombe bien, on y vient.

Préparer le terrain avant d’annoncer une hausse de tarifs

Augmenter ses tarifs en freelance ne se fait pas sur un coup de tête, surtout si vous travaillez avec des clients réguliers. La bonne nouvelle, c’est qu’en préparant bien le terrain, vous évitez l’effet “prise d’otage tarifaire” et vous augmentez vos chances que ce soit bien accueilli.

Première étape : votre positionnement

Si vous êtes encore dans une posture “je fais comme je peux pour dépanner”, ce sera plus dur d’augmenter.

À l’inverse, plus vous êtes perçu·e comme un·e expert·e fiable, force de proposition, plus la hausse semblera logique.

Deuxième étape : valoriser votre travail… avant de parler prix

On ne parle pas de s’auto-congratuler à chaque livraison, mais de montrer les résultats que vous apportez : visibilité, ventes, efficacité, clarté, image de marque…

Bref, rappeler que vous êtes un vrai atout, pas un poste de dépense de plus.

Troisième étape : anticiper

Prévenir d’une future hausse à l’avance (par exemple à la fin d’un projet ou au début d’une nouvelle année) permet de ne pas prendre le client de court. Et ça montre que ce n’est pas une décision improvisée.

Comment annoncer une augmentation de tarifs (sans créer de blocage)

C’est le moment sensible : annoncer la hausse. 

Choisissez le bon timing

 Pas en pleine urgence. Pas au milieu d’un projet tendu.
 

Préférez les moments de bilan, de renouvellement de contrat, ou en début d’année (“nouvelle grille tarifaire 2025”) : c’est plus naturel à faire passer.

Soignez la forme

Pas besoin d’en faire trois tonnes, ni d’envoyer un roman. Le bon équilibre : clarté + pro + bénéfices client.

Par exemple :

“Je fais évoluer mes tarifs à partir du (date), pour mieux refléter le niveau d’accompagnement que je propose aujourd’hui. Je reste évidemment engagé·e à vous apporter un service de qualité, et vous bénéficierez toujours de (bénéfices : réactivité, livrables, suivi, etc.).”

Vous pouvez aussi proposer une offre transitoire, un tarif “client fidèle” sur 1 ou 2 projets, pour adoucir le changement.
Et surtout : restez ouvert·e à la discussion, sans brader ce que vous venez d’annoncer.

Que faire si un client rechigne face à vos nouveaux tarifs ?

C’est LE moment redouté. Vous annoncez la hausse… et le client fait la moue. Ou vous lâche un petit “ah…” gêné.
Pas de panique. Ce n’est pas forcément un “non”. C’est souvent juste une surprise, ou une peur mal exprimée.

Première règle : ne pas vous justifier à outrance

Si vous avez préparé le terrain, expliqué le pourquoi, vous n’avez pas à vous excuser. Reformulez la valeur, rappelez les bénéfices, et tenez votre cap.

“Je comprends que c’est une évolution, mais elle reflète l’investissement et les résultats que je vous apporte. Je reste bien sûr engagé·e à ce que ce soit rentable pour vous aussi.”

Proposez des options

Parfois, il faut accepter de partir. Ça ne veut pas dire que vous avez mal fait. C’est juste un réalignement naturel. Et souvent, c’est ce qui ouvre la porte à des clients plus alignés avec votre valeur actuelle.

Et si ce sujet vous fait peur, c’est normal. Fixer ses prix, les faire évoluer, poser son cadre… ça s’apprend.

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